Après Cat's Eye et City Hunter, ses 2 plus grands succès, Tsukasa Hôjô n'avait pas vraiment trouvé l'inspiration qui nous vaudrait une nouvelle série aussi bonne que ses 2 premières. Mais en 1996, il publie un nouveau manga très différent, Family Compo.

Il n'y a pas de héros avec des capacités extraordinaires mais c'est juste l'histoire d'un adolescent qui vient de perdre son père dans un accident de voiture et qui va vivre avec son oncle, sa tante et sa cousine. Mais, cette famille s'avère assez spéciale, puisque la tante est en fait un homme et l'oncle est une femme. Ce sont des travestis. Le jeune Masahiko commence alors à se demander si sa jolie cousine est bien ce qu'elle semble être.

Dans Family Compo, Tsukasa Hôjô nous dépeint une famille peu ordinaire désirant vivre une vie normale, baignée d'amour et de compréhension. L'histoire est drôle et tendre, parfois dramatique. Masahiko apprend à avoir une vie de famille qu'il n'avait jamais eu et à tirer le meilleur de cette situation loufoque et inhabituelle. Malgré tous les obstacles du monde environnant, les Wakanae et leurs amis réussissent à créer la chaleur d'un foyer peu commune. Avec ce mélange d'humour et de drame, Hôjô donne aux personnages une subtilité touchante, à l'exemple de Yukari et Sora, un couple uni et heureux.

Masahiko qui en a été longtemps privé est plus sensible que d'autres à ces petits moments de partage et de communion entre famille et amis. Au fil de l'histoire, on découvre que les autres personnages comme Kazuko et Hiromi ont eu leurs blessures et ont trouvé un havre de paix chez les Wakanae.

Au final, Family Compo est une grande leçon de tolérance et d'amitié, de valeurs familiales que sont l'amour, la compréhension et l'entraide. Une famille n'a pas besoin d'être conventionnelle pour être un foyer. A travers le quotidien des Wakanae et de leurs amis, Hôjô souligne subtilement l'importance de la famille, de cette chaleur qui permet de surmonter l'adversité, de cette certitude que l'on peut compter sur quelqu'un de façon inconditionnelle. Le bonheur se construit jour après jour avec pleins de petits moments qui ensemble sont tout ce qui compte. "De la chaleur…"

L'art de Hôjô est meilleur que jamais. L'humour est toujours efficace et l'histoire est du genre de celle qui nous a fait nous attacher aux personnages.